L’ANOMIE SEXUELLE DU CRIMINEL BALZACIEN OU LA SUBLIME MARGINALITE DE LA REVOLTE

Authors

  • Lauren Bentolila-Fanon

DOI:

https://doi.org/10.22456/2238-8915.77036

Abstract

Alors que les discours médicaux et policiers du début du XIXe siècle tendent de plus en plus à faire du mal une déviance contre-nature, l'homosexuel s'impose comme l'incarnation de tous les interdits et de toutes les transgressions: rétif aux normes de la sexualité légitime, l'inverti connaît nécessairement la tentation de l'illégal dans un mépris de toute loi. Influencé par ces représentations consensuelles, Balzac dote ainsi certains de ses personnages criminels d'un désir irrégulier. Toutefois, cette nouvelle preuve d'anomie semble davantage redevable d'une esthétique romantique de la révolte que des discours moralisateurs des ethnographies carcérales: parce qu'il est le signe d'une énergie pléthorique, le désir criminel profite du prestige de l'intensité, qui transfigure alors l'abject en sublime et le contre-nature en surnature.

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Published

2017-12-28

How to Cite

BENTOLILA-FANON, L. L’ANOMIE SEXUELLE DU CRIMINEL BALZACIEN OU LA SUBLIME MARGINALITE DE LA REVOLTE. Organon, Porto Alegre, v. 32, n. 63, 2017. DOI: 10.22456/2238-8915.77036. Disponível em: https://seer.ufrgs.br/index.php/organon/article/view/77036. Acesso em: 25 jun. 2025.